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Koter PsySérie d'articles exclusifs rédigés par une psychiatre pour votre site Koter Info
Sujets ciblés destinés à informer et à conseiller les étudiants de LLN ou WSL


Quelques idées pour cartonner dans la vie estudiantine


1) Etre prêt aux changements
La valise sous le bras, en route pour LLN ou WSL, vous n'imaginez pas à quel point les changements vont subitement bouleverser votre existence à cause des modifications d'environnement, d'organisation et de rythme d'études. Les exigences méthodologiques de vos nouveaux professeurs et l'ampleur des connaissances à acquérir chaque jour ne sont plus celles des humanités. Durant ce voyage estudiantin, il sera indispensable de prendre le temps de réfléchir à une organisation de travail efficiente, mais surtout de faire preuve d'imagination et d'ingéniosité afin d'éviter des stress inutiles pouvant conduire à la dérive addictive.

Etudiant vivant sous le toit parental, vous continuez à bénéficier de l'encadrement familial et d'une proximité avec le système médical et les soins de santé. Mais, même à votre âge, il semble que la crainte de la répression parentale ait un impact sur vos pratiques addictives. Eloigné du campus, votre foyer familial peut aussi constituer un facteur de stress. Retards de trains, transports en communs surchargés ou rouler dans les embouteillages, c'est extrêmement fatigant.
Alors, pourquoi ne pas préférer un nid douillet sur le campus de Louvain-La-Neuve ou de Woluwé-St-Lambert ? Oui mais, quitter le milieu parental engendre une baisse significative de l'accès aux soins, en effet, plus d'un étudiant sur deux vivant en kot adopte une attitude passive face à la maladie ou renonce aux soins en cas de difficultés financières.

Du fait qu'elle vous protège contre le sentiment de solitude, donc contre la dépressivité, la vie en communauté a du bon, c'est ce qu'on appelle l'effet du groupe, néanmoins cet effet de groupe a aussi une influence directe sur vos conduites addictives. Pour participer à des moments de convivialité, les étudiants en kot déclarent boire et fumer plus, ils sont également plus nombreux à répondre au profil du buveur excessif et à expérimenter diverses drogues. Alors à la maison ou au kot, pensez à épargner vos nerfs.


2) Prendre vos études au sérieux
Assister aux cours sera pour beaucoup d'entre vous une nécessité. C'est le moment privilégié pour recueillir une information complète sur les matières. Les supports écrits ont beau être complets, croyez-en les professeurs de LLN ou WSL, ils ne remplacent jamais l'exposé oral. Si l'horaire des cours n'est pas celui dont vous rêviez et que vous décidez d'en brosser certains, assurez-vous d'avoir des amis qui vous prêteront leurs notes. Soyez vigilant, car chacun à sa manière de prendre note et il n'est pas toujours aisé de décoder les abréviations et structurations d'autrui.

N'oubliez pas de prendre suffisamment de temps pour travailler et retravailler régulièrement les cours ou anticiper les travaux à rendre. Pour éviter les épisodes de déprime, dès le début de l'année, bâtissez-vous un environnement agréable et trouvez l'endroit où vous vous sentez le mieux. Une fois votre cocon aménagé, passez à l'espace temporel. Il est essentiel que vous sachiez gérer votre temps, sinon vous vous sentirez vite débordé, découragé et finalement démotivé. Fixez-vous des repères et des échéances. Composez un planning qui comprend à la fois vos études et votre vie sociale ou personnelle. Forcez-vous à travailler régulièrement tout en vous ménageant des plages de loisirs et de détente.

Dès le début de l'année académique, prenez de bonnes habitudes, car vous vous retrouverez vite devant vos feuilles d'examens, évitez à tout prix de prendre du retard. Une rigueur de travail vous permettra d'avancer peu à peu dans vos cours, de façon régulière et ponctuelle, vous pourrez ainsi acquérir le goût d'apprendre et entretenir votre motivation.


3) Acquérir des connaissances
Du matin au soir et/ou du soir au matin, l'étudiant passe ses journées à lire des polycopiés, livres, articles, études, thèses, mémoires, etc. Des centaines et des centaines de pages à lire, à relire, à comprendre, à apprendre, mais surtout à retenir. Et si vous n'en avez pas encore assez, faite confiance à vos professeurs, ils vous diront qu'il y a toujours moyen d'approfondir les connaissances par des recherches annexes. La lecture est une véritable compagne de route.

On peut se poser la question de l'illettrisme chez nos étudiants. Serait-il un facteur explicatif de l'échec dans les études supérieures? Les résultats d'une recherche de 2003, réalisée par Eva Louvet et Yves Prêteur, confirment l'existence d'un certain illettrisme universitaire : "en effet, les difficultés que rencontrent de plus en plus d'étudiants de premier cycle dans le cadre de leurs études sont à mettre en relation avec des difficultés dans leur rapport à l'écrit.
Les étudiants en situation d'échec ignorent plus ou moins l'utilité de la lecture dans le cadre de leurs études et semblent vivre l'écrit comme une contrainte imposée par le système d'enseignement.
A l'opposé, pour les étudiants qui réussissent, la lecture est plus source de plaisir que de contrainte, mais ce qui les distingue avant tout des étudiants en situation d'échec, c'est qu'ils conçoivent l'écrit comme un outil indispensable aux études supérieures, intimement lié à leur statut d'étudiant. Ainsi, l'intériorisation des exigences implicites de l'enseignement supérieur en matière de lecture et de travail personnel apparaît comme un facteur essentiel de réussite à l'université."



4) Participer à la vie universitaire
Certains étudiants vivent parfois Louvain-La-Neuve ou Woluwé-Saint-Lambert comme "une foule anonyme". Les cours peuvent permettre de créer des liens sociaux, mais n'hésitez surtout pas à participer aux différents événements et à vous ouvrir au monde estudiantin.

Que de membres du corps enseignant ou de parents prétendent que participer aux guindailles est le meilleur moyen de rater ses études ! L'étudiant serait-il si déficient qu'il n'est même plus en mesure de gérer son temps (au contraire des générations précédentes qui conjuguaient fêtes estudiantines et réussite) ?

Il y a autant de fêtes estudiantines que vous pouvez rêver, si vous le souhaitez, vous n'aurez pas assez de place dans votre agenda pour tout caser. Pour n'en retenir qu'une, je citerai le "baptême", grande inconnue des bleus de LLN ou WSL. Il y a les adeptes et ceux qui sont totalement opposés à ce type d'événement. Ces derniers considèrent le baptême comme une épreuve dure, parfois humiliante, voire dangereuse. Cette réputation contribue à en détourner certains étudiants qui ne supportent pas ce genre d'autorité ou de soumission. Pour les défenseurs, il s'agit d'un rite initiatique qui favorise l'intégration et marque la différence entre les études supérieures et ce qui a précédé. Peut-être faut-il au moins avoir essayé pour se faire sa propre opinion ?

Quel que soit le type de fête, elle reste un moment privilégié pour faire connaissance avec les autres étudiants de sa promo ou les anciens d'autres promos. Les maîtres-mots demeurent bonne humeur, rencontres, envie de souvenirs éternels ... Ces fêtes restent néanmoins à consommer avec modération.


5) Vous impliquer dans des projets
On ne s'inscrit pas à Louvain-La-Neuve ou à Woluwé-St-Lambert juste pour bachoter des savoirs. C'est une occasion unique pour un éveil personnel. Faites preuve de curiosité. Soyez à l'affût de tout ce qui pourrait vous intéresser : conférences, kots à projets ...


Oui mais ...et le sommeil dans tout ça ... ?
"Tous les étudiants sont en dette de sommeil." C'est le constat dressé par le Professeur Paquereau, président de l'Institut national du Sommeil. Selon son enquête, vous êtes près de 75 % à ressentir de la somnolence durant la journée et, pour cause, votre sommeil est soit insuffisant, soit de mauvaise qualité.

Comment bien dormir ?
C'est là toute la question à l'âge où on oscille entre révisions et sorties, alcool et manque de sommeil, etc. De plus, le sommeil est une affaire très personnelle. La durée de sommeil nécessaire à chacun étant variable, vous devez trouver celle qui correspond le mieux à vos besoins, ce qui, en moyenne, varie entre 7 et 9 heures par nuit. Un conseil, réglez votre horloge biologique qui est calée sur votre rythme de vie : l'heure du coucher, du réveil, des repas ... Hé oui, tous ces éléments sont des facteurs déterminants pour parvenir à bien dormir !

Vous voulez être en pleine forme ?
Alors il va falloir être vigilant pour vous coucher et vous lever à peu près à la même heure chaque jour. Même si vous décalez l'heure du coucher durant le week-end, réglez votre réveil afin de ne pas trop décaler l'heure du lever. Le concept de vouloir "récupérer" pendant le week-end n'est donc ni une bonne idée, ni une solution. Pour être plus précis, si vous êtes du genre à faire la fête jusqu'au petit matin, ne dormez pas jusque 14.00 heures, mais forcez-vous à vous lever. C'est dur la vie, mais c'est pour votre bien ! Par contre, tout n'est pas perdu, car vous avez le droit de faire une sieste, mais attention pas pendant des heures, dix minutes peuvent vous remettre sur pied pour le reste de la journée.




6) Analyser vos résultats
Comme chaque étudiant du campus universitaire, vous vous retrouverez un jour devant la valve affichant vos résultats. Il est important que vous preniez le temps d'analyser ces résultats, tant dans leurs points forts que dans leurs points faibles. N'hésitez pas à demander l'aide du professeur si vous ne comprenez pas votre cotation.

En études supérieures, il ne faut jamais se lancer à corps perdu dans vos cours. La quantité de matière est telle qu'il vaut mieux d'abord analyser la situation afin de définir les priorités, de distinguer le principal de l'accessoire et, ensuite, de hiérarchiser. Faites le bilan de vos compétences actuelles et de celles que vous devrez développer. Votre objectif doit être réaliste, car vous n'aurez probablement pas le temps de tout connaître. Malgré tout ce que vous pourriez croire, ce travail sur la précision des objectifs vous fera gagner du temps.

Pourquoi ?
Parce que cela vous permet de savoir très concrètement où vous en êtes dans votre progression. Vous n'aurez pas besoin de revenir en arrière, vous aurez l'esprit plus clair et plus serein. Ainsi vous travaillerez plus efficacement, donc vous irez plus vite. Enfin, des objectifs mesurables donnent un supplément de motivation et permettent de se mettre la juste pression pour continuer à avancer.


7) Elaborer un projet d'étude avec un objectif professionnel
Tout au long de vos études, vous allez devoir passer des étapes, vous définir des buts et un projet de formation de plus en plus précis afin d'atteindre votre objectif professionnel. Si vous rencontrez des obstacles dans votre parcours, ne restez pas braqué sur un seul métier, mais pensez à des alternatives de carrière. Cette réflexion peut être alimentée de diverses manières et notamment par la rencontre de professionnels de l'orientation, de professionnels en activité ...

Je ne vous apprendrai rien en vous disant qu'on étudie plus facilement quand on aime ce qu'on étudie. Les chances de réussir sont bien plus grandes quand le but de vos études a du sens. Il est important que la vision de votre avenir soit assez précise, que votre choix de carrière corresponde tant à vos intérêts qu'à vos aptitudes et que vos études soient la priorité dans votre vie actuelle.

Comme le plaisir et la passion sont de meilleurs guides que l'argent et la célébrité, vous avez tout intérêt à laisser vos désirs profonds et vos rêves vous guider. Néanmoins, s'il est doux de rêver, il faut tout de même garder un brin de réalisme. N'idéalisez pas une profession, restez ouvert aux différentes rencontres qui jalonneront votre parcours.

Votre psy.


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